Bonjour Hippocratos.
Je suis heureux de te lire
En ce qui concerne la modération et pour en rajouter une couche, à moins d'un délire de ma part, je n'ai jamais encore "modéré" un message.
Le mot modéré fait sans doute partie de la novlangue, pour modérer il faudrait reformuler en plus doux, en politiquement correct, ça se fait couramment chez nos dirigeants.
La seule raison qui expliquerait de ne pas avoir donné suite à ton message c'est que lors du transfert des sujets dans les catégories, j'aurais oublié un fil mais il y a déjà plusieurs mois et je ne crois pas que ta question m'aurait échappé.
Bon Stanley William Hayter c'est mon "héros" depuis des années, non seulement pour la méthode Hayter des polychromies par viscosités mais aussi pour son action vivifiante pour la gravure dans le légendaire atelier 17.
Il faut lire l'histoire de cet atelier et de la pédagogie ouverte, non directive, mais stimulante inventée par Hayter qui a séduit les artistes nombreux qui franchirent la porte de l'Atelier, Joseph Echt, Miro, André Masson, Viera Da Silva, Roger Vieillard, Max Ernst, Calder, Giacometti, Kandinsky... liste est longue.
Hayter est aussi un peintre,un ouvrage
Hayter le peintre est paru en 2011.
La technique polychrome Hayter permet l'impression d'une image polychrome avec une seule plaque et en une seule passe sous la presse.
Les encres sont déposées en couches successives au rouleau lithographique, ces encres peuvent se recouvrir ,ou ne pas se recouvrir ou encore se mélanger suivant leur viscosité respective, viscosité qui est ajustée par des apports d'huile en vue du résultat visé.
De plus la surface de la plaque est préalablement plus ou moins creusés par zones entières ( morsure à l'acide ou outillage manuel ou électrique).
Avec des rouleaux durs on encre en surface ou on encre les zones plus profondes selon le degré de souplesse du rouleau (degrés shore).
Bien entendu sans avoir vu ces travaux on peut se demander pourquoi procéder ainsi plutôt qu'avec plusieurs plaques, les couleurs sont particulièrement éclatantes et inattendues,les structures les plus fines ne sont pas abimées par les imprécisions de repérage, les combinaisons sont infinies. Le tirage par viscosités doit être pratiqué par le graveur lui même.
Je n'ai pas la prétention de savoir pratiquer cette méthode mais je m'y essaie et les résultats sont à la fois fois insatisfaisants et encourageants.
La difficulté c'est bien entendu l'encrage, le prix élevé des rouleaux, les tables d'encrage, une par couleur, la nécessité apres un tirage de devoir nettoyer les rouleaux car il est hors de question de faire un nouvel encrage avec les rouleaux qui ont les dessin d'encres à leur surface.
L'ajustement des viscosités est aussi délicat, il faut énormément expérimenter.
Deux livres
New ways of gravure par Hayter et
Intaglio simultaneous color printmaking par Krishna Reddy qui fut de l'Atelier 17.
un de mes petits essais: