Déboires avec mes premiers essais en photogravure

Bonjour !
Je suis nouveau sur le forum et vais commencer par présenter le cadre dans lequel je rencontre des difficultés.
Mes remarques paraitront certainement naïves et reflètent mon absence d'expérience en photogravure.
J'ai pratiqué depuis longtemps la photographie argentique et depuis quelques temps la gravure au moyen de différentes techniques et la sérigraphie occasionnellement.
Je fais actuellement mes premiers essais en photogravure (ou héliogravure si l'on conserve le terme français il me semble) et autant dire de suite que je n'arrive à ... rien.

J'ai construit une insoleuse (ou ce que je pense être une insoleuse) et placé sur un culot en céramique une lampe UV Osram 300W. La hauteur séparant la lampe de la surface exposée est de 75cm. Pour ne pas ajouter dans un premier temps la difficulté de laminer des supports avec du film, j'ai acheté quelques plaques photopolymères A5 et A4.

J'ai consulté plusieurs topics (mais ai peut être mal compris certains conseils) et exposé la plaque débarrassée de son plastique de protection une première fois avec une trame dédiée pour les nuances de gris et dégradés. Ensuite exposé une seconde fois la plaque avec un positif imprimé sur un transparent Injectus (acquis chez Joostoop)
J'ai fait par ailleurs d'autres impressions de positifs sur un transparent destiné à la sérigraphie type film Mylar.
J'ai posé une plaque de 6mm d'épaisseur de plexiglass spécial pour la sérigraphie qui laisse passer les UV sur la plaque et le film (image imprimée contre la plaque). Je sais que ce n'est pas aussi lourd que 6mm de verre organique, mais cela peut-il être vraiment une cause suffisante de mes échecs ? La pression est bien réelle malgré tout.
J'ai attendu que la lampe réagisse, (elle ne s'allume pas instantanément mais je crois que cela est normal) et respecté les temps d'expositions que j'ai pu trouver dans différents articles. Deux essais. Le premier avec 45 secondes pour la trame et 40 pour le positif. Le second essai avec 90 secondes pour la trame et 60 pour le positif.
Puis développement à l'eau distillée entre 30 et 35 degrés entre deux et trois minutes, rinçage, essuyage avec précaution (gaze et papier buvard) séchage au sèche cheveux et : rien de rien n'apparait sur la plaque. Histoire de pouvoir faire quelque chose de la plaque j'ai fait durcir la couche de polymère aux UV. Mais je ne comprends pas pourquoi je n'obtiens pas la moindre image. Évidemment au prix de la plaque j'hésite à me hasarder davantage et me tourne vers ce forum pour comprendre les sottises que j'ai dû commettre.
Si quelqu'un.e n'est pas lassé.e d'avance par ma question de néophyte qui doit ressembler à d'autres posées avant sur ce forum et veux bien m'aider, je lui en serai très reconnaissant !

Christophe (dans mon petit atelier en Auvergne où se mêlent peintures, photographie et gravure)

Bonjour
j'ai répondu ce matin à tga présentation, avec un peu de retard !
Bravo pour toninsoleuse
ai début j'ai fait comme toi avec la lampe UV  HPR avec ballast, très actinique et homogène sur tout le champ,même hauteur que tu a choisie 'une fois et demi environ la diagonale du format max à insoler.
Je n'ai pas pessisté l'Osram qui chauffe beaucoup trop
Maintenant j'ai une insoleuse format 11x14 ' à tubes UV, rapide et moins encombrante
Avec les lampes n'oublie pas de toujours porter des lunettes antiUV j'en sais hélas quelque chose.
-Tu aurais du persisté avec les films polymère le laminage est facile quand on suit une procédure mouillé et raclette qui marche à tout coup
le film polymère est difficile à encrer et essuyer, délicat à imprimer car les creux sont très peu profonds en raison de la minceur du film mais on arrive à d'assez bons résultats, bien loin il est vrai qu'un plaque d'héliogravure classique
A mon,avis les encres Akua sont plus faciles avec ce type de support
Si tu veux t'amuser avec ton restant de film polymère tu fais du tramé
tu imprimes ton positif en mode bitmap dans Photoshop et tu peu obtenir très facilement un plaque donnat sous la presse une image sinon fine du moins convaincante
je ne peux répondre à ton message bien rempli, d'autres le feront d'autant plus que je ne suis pas très compétent concernant les plaques photo-polymère qui ne m'ont pas accroché:
trop chères et pas très faciles à utiliser, enfin donnant moins beau que l'héliogravure classique. Je ne parle pas de mes résultats avec ses plaques polymeère mais des travaux de gens qui maitrisent
cordialement

Merci Jean-Claude pour cette première réponse.
J'ai eu au téléphone Lucas Gazeau de Joostoop et d'après lui, j'ai sur-insolé les plaques. Il trouve les proportions de mon insoleuse correctes. Il m'a confirmé que peindre l'intérieur de la boite en noir mat est inutile (ce n'est pas une camera obscura)
En revanche, je n'ai pas attendu assez que la lampe Osram 300W UV chauffe (il me conseille dix minutes), pour ma part je n'ai attendu en gros qu'elle s'allume
Il m'a conseillé de ne jamais éteindre la lampe en cours de processus (entre l'insolation de la trame d'aquatinte et celle du positif sur transparent. Je l'avais fait lors de mon premier essai mais pas lors du second.
Je me trompe sans doute car mes recherches sont très récentes, mais je ne parviens à trouver une sorte d'échelle des expositions en fonction du ratio surface à exposer / hauteur entre le plan d'exposition et la lampe. Je conçois bien qu'en fonction de la densité du positif, de son degré d'opacité, du type de noir employé (encre super black ou pas), etc. ces paramètres changent...

Une fois épuisées ces premières plaques que j'ai achetées pour débuter, je tenterai la lamination (que je n'ai pas testée) cela semble nettement plus économique. Ensuite, j'essayerai bien un jour l'héliographie pour de bon !
J'espère en attendant obtenir quelque chose de valable avec ces plaques TokSolar...

Merci d'avance pour tout conseil avisé pour affiner mes premiers pas

Christophe

Mon but n'est pas de reproduire fidèlement mes photos (qu'elles soient imprimées en A2 ou par tirage sous agrandisseur, je ne vois pas l'intérêt de les dupliquer) mais de trouver une texture, une relation entre impression, densité relative de l'ombre et rapport au papier qui me surprenne quitte à s'éloigner de l'idée de duplicata et produire une image inédite. L'idée de me rapprocher de l'apparence de la peinture ne me déplait pas non plus.

Kristo64 a écrit:Merci Jean-Claude pour cette première réponse.
J'ai eu au téléphone Lucas Gazeau de Joostoop et d'après lui, j'ai sur-insolé les plaques. Il trouve les proportions de mon insoleuse correctes. Il m'a confirmé que peindre l'intérieur de la boite en noir mat est inutile (ce n'est pas une camera obscura)
En revanche,  je n'ai pas attendu assez que la lampe Osram 300W UV chauffe (il me conseille dix minutes), pour ma part je n'ai attendu en gros qu'elle s'allume
Il m'a conseillé de ne jamais éteindre la lampe en cours de processus (entre l'insolation de la trame d'aquatinte et celle du positif sur transparent. Je l'avais fait lors de mon premier essai mais pas lors du second.
Je me trompe sans doute car mes recherches sont très récentes, mais je ne parviens à trouver une sorte d'échelle des expositions en fonction du ratio surface à exposer / hauteur entre le plan d'exposition et la lampe. Je conçois bien qu'en fonction de la densité du positif, de son degré d'opacité, du type de noir employé (encre super black ou pas), etc. ces paramètres changent...

Une fois épuisées ces premières plaques que j'ai achetées pour débuter, je tenterai la lamination (que je n'ai pas testée) cela semble nettement plus économique. Ensuite, j'essayerai bien un jour l'héliographie pour de bon !
J'espère en attendant obtenir quelque chose de valable avec ces plaques TokSolar...

Merci d'avance pour tout conseil avisé pour affiner mes premiers pas

Christophe

Mon but n'est pas de reproduire fidèlement mes photos (qu'elles soient imprimées en A2 ou par tirage sous agrandisseur, je ne vois pas l'intérêt de les dupliquer) mais de trouver une texture, une relation entre impression, densité relative de l'ombre et rapport au papier qui me surprenne quitte à s'éloigner de l'idée de duplicata et produire une image inédite. L'idée de me rapprocher de l'apparence de la  peinture ne me déplait pas non plus.

Bonjour, intéressée aussi par les procédés de gravure en photo...J'ai commencé par la photopolymere en utilisant du film positif pour circuits imprimés, laminé sur des plaques offset de récup ( bien dégraisser la plaque au blanc de Meudon, puis à la sauce soja pour que le film adhére bien). J'ai appris cette technique en stage week end. J'ai fait un stage en héliogravure avec Hervé il y a quelques années, je vais y retourner: la matrice en cuivre est vraiment d'une beauté époustouflante. Dernièrement , j'ai tenté la photolithographie sur plaque alu présensibilisée...j'ai pratiqué aussi les procédés alternatifs en photo( cyanotype, van Dyke et gomme bichromatée). Je suis en recherche permanente de créations d'images en mixant les techniques.