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Je tiens à préciser : pour débuter et avec un investissement progressif.
Première recherche, un cuir et de la pâte à polir.
Pour commencer en lino, les gouges « scolaires » sont suffisantes, mais hélas pas pour le bois. Il faudra compléter cet achat par du papier de verre très fin, 1 000 à 2 000. Je vous déconseille les gouges Esdee, préférez les Abig. En effet les Esdee sont affutées par l’intérieur, les Abig par l’extérieur. C’est cette différence qui permettra d’entretenir vos gouges. Et ce pourquoi je vous conseille le papier de verre. Avant toute utilisation de ces gouges, vous devez commencer par les affuter et le papier de verre est un bon moyen. Vous le poserez sur une surface plane et dure. Vous commencerez par passer toute la surface du biseau préparé à l’usine sur le papier de verre, vous améliorerez le fil de votre outil et vous commencerez à travailler votre affutage sans grand risque financier. La trace sombre laissée sur le papier de verre devra être de la largeur du biseau. La finesse du papier de verre étant supérieure à la meule utilisée pour préparer le biseau, vous améliorerez donc facilement le fil. Un – très – léger coup à l’intérieur enlèvera le morfil. Un passage sur le cuir avec un peu de pâte à polir finira le travail. Voilà pour commencer. Pour continuer, il faut entretenir régulièrement ses gouges au cuir et à la pâte à polir. Cela ralentira le passage à l’étape suivante : l’affutage.
Si vous vous prenez au jeu, vous aurez vite envie de gouges de meilleures qualité, indispensables pour le bois. Là, les options sont plus diverses et seront à adapter à votre travail. Si vous continuez en linoléum, conservez vos gouges à manche interchangeable, achetez un ou deux manches en plus et des modèles de gouges et plus des sets. Je vais être obligé de citer des marques, mais les gouges pareil restent le meilleur compromis. Les fers de Kirchen sont de meilleure qualité mais l’ergonomie est très mauvaise, il faudrait 1 à 2 cm en moins, sauf pour 1 modèle, je l’évoquerai plus tard. Les Lyons sont à proscrire – mais pas ou peu distribuées en France –, je n’ai pas testé les Arteina ni les Flexcut. Le kit Gerstaecker est trop gros et grossier, les nouvelles arrivées ressemblent à celles que j’ai achetées en Italie et sont longues et très moyennes.
Il reste les Pfeil et les très beaux outils de Matthieu Coulanges, mais je ne suis pas sûr qu’il a fait le meilleur choix de profils pour commencer sa gamme, un U très fin et un V à 30°.
La numérotation des Pfeil s’établit avec deux nombres séparés d’un slash. Le premier nombre correspond au profil de la lame, du plus étroit au plus plat, le deuxième sa largeur exprimée en mm.
15/2 = gouge en V à 30° de 2 mm. Pas convaincu
12/1 = gouge en V à 45 ° de 1 mm. De base
12a/4 = gouge en V à 45 ° mais attention, fer courbe. À éviter sauf pour de très petites mains.
11/1 = gouge en U (serré) de 1 mm. De base. Peut se compléter par un 11/0,5 pour les personnes travaillant fin ; les U s’affutant mieux que le V, cela permet d’économiser la vie des V.
9/5 = gouge en U (1/2 cercle) de 5 mm
7/6 = gouge lame arrondie de 6 mm
5/3 = gouge lame arrondie (plus plate) de 3 mm, inutile sauf à évider de très petites surfaces préparées au couteau.
1s/4 = couteau lame oblique. Je n’arrive pas à le tenir en main, préférer un couteau japonais (hangi-toh)
Pour commencer, choisir un 12/1 et un 11/1 et aller chercher (malheureusement chez Amazon il y a de forte chance) un kit Slipstrop. Cela vous donnera le cuir, la pâte à polir et des profils pour retirer le morfil. Un bon compromis…
Pour continuer, cela dépendra maintenant de votre travail. Vous devez commencer à être autonome, donc à vous de choisir… Travail très fins ou larges aplats à vider.
Voici ceux que j’utilise très régulièrement dans l’ordre quand je réalise des formats 10x10 cm après les deux pré-cités : 11/3 puis un peu à égalité 9/5 et 7/6 puis 11/0,5, un deuxième 12/1 et un couteau japonais.
Pour les formats 40x40 cm : j’ajoute un ciseau à bois légèrement courbe de 20 mm et un tapis antigrip de chez Action, le plus fin, un très bon investissement pour vraiment pas cher.
Si vous changez de prise en main et préférez travailler à la japonaise, le kit vendu par Joop Stoop est d’un bon rapport qualité prix. Sinon, allez chercher les produits powergrip ou esion. Un ami, grand producteur en surface gravée en bois donne 3 ans d’utilisation sans affutage autre que le cuir… Dans ce cas, mieux vaut racheter.
Le couteau – Hangi-toh – de chez Powergrip est très bien (pour droitier). Sinon, vous pouvez en trouver au japon chez Wood like Matsumura pour les deux mains. Le hangi-toh se tient comme un poignard, lame côté petit doigt, la partie droite/plate de la lame coupant côté à conserver, le côté biseau du côté à évider, ce qui explique pour droitier ou gaucher.
La gouge en V à lame courbe, qui se tient presque comme le hangi-toh mais à la verticale, la courbe du fer prenant appui sur le pouce est à préférer chez Kirchen, cette fois-ci sa taille est très bonne. Cet un outil que j’utilise beaucoup pour certains types de creux, moyennement long, fins et modulés en largeur.
A ce stade, il vous faut compléter avec une pierre d’affutage très fine, type Arkansas ou coticule belge (ardennes-coticule.be).
A retenir, le cuir, le cuir, le cuir… et ce dès les premières utilisations pour retarder le plus possible le passage à l’affutage à la pierre. Et dès que c’est possible, travaillez avec des gouges en U pour économiser celles en V beaucoup plus difficile à affuter.
Actuellement, je travaille avec 3 gouges en V 12/1. La neuve est "relativement" proche du 11/0.3; cette dernière gravant toutefois moins profond pour une largeur identique, et plus donnant une taille plus arrondie en entrée. Les deux autres plus ou moins bien affutées, mais permettant un filet plus fin que neuve pour l'une et l'autre, à l'affutage raté, sert pour des piquetages en attendant de le refaire à zéro.
Première recherche, un cuir et de la pâte à polir.
Pour commencer en lino, les gouges « scolaires » sont suffisantes, mais hélas pas pour le bois. Il faudra compléter cet achat par du papier de verre très fin, 1 000 à 2 000. Je vous déconseille les gouges Esdee, préférez les Abig. En effet les Esdee sont affutées par l’intérieur, les Abig par l’extérieur. C’est cette différence qui permettra d’entretenir vos gouges. Et ce pourquoi je vous conseille le papier de verre. Avant toute utilisation de ces gouges, vous devez commencer par les affuter et le papier de verre est un bon moyen. Vous le poserez sur une surface plane et dure. Vous commencerez par passer toute la surface du biseau préparé à l’usine sur le papier de verre, vous améliorerez le fil de votre outil et vous commencerez à travailler votre affutage sans grand risque financier. La trace sombre laissée sur le papier de verre devra être de la largeur du biseau. La finesse du papier de verre étant supérieure à la meule utilisée pour préparer le biseau, vous améliorerez donc facilement le fil. Un – très – léger coup à l’intérieur enlèvera le morfil. Un passage sur le cuir avec un peu de pâte à polir finira le travail. Voilà pour commencer. Pour continuer, il faut entretenir régulièrement ses gouges au cuir et à la pâte à polir. Cela ralentira le passage à l’étape suivante : l’affutage.
Si vous vous prenez au jeu, vous aurez vite envie de gouges de meilleures qualité, indispensables pour le bois. Là, les options sont plus diverses et seront à adapter à votre travail. Si vous continuez en linoléum, conservez vos gouges à manche interchangeable, achetez un ou deux manches en plus et des modèles de gouges et plus des sets. Je vais être obligé de citer des marques, mais les gouges pareil restent le meilleur compromis. Les fers de Kirchen sont de meilleure qualité mais l’ergonomie est très mauvaise, il faudrait 1 à 2 cm en moins, sauf pour 1 modèle, je l’évoquerai plus tard. Les Lyons sont à proscrire – mais pas ou peu distribuées en France –, je n’ai pas testé les Arteina ni les Flexcut. Le kit Gerstaecker est trop gros et grossier, les nouvelles arrivées ressemblent à celles que j’ai achetées en Italie et sont longues et très moyennes.
Il reste les Pfeil et les très beaux outils de Matthieu Coulanges, mais je ne suis pas sûr qu’il a fait le meilleur choix de profils pour commencer sa gamme, un U très fin et un V à 30°.
La numérotation des Pfeil s’établit avec deux nombres séparés d’un slash. Le premier nombre correspond au profil de la lame, du plus étroit au plus plat, le deuxième sa largeur exprimée en mm.
15/2 = gouge en V à 30° de 2 mm. Pas convaincu
12/1 = gouge en V à 45 ° de 1 mm. De base
12a/4 = gouge en V à 45 ° mais attention, fer courbe. À éviter sauf pour de très petites mains.
11/1 = gouge en U (serré) de 1 mm. De base. Peut se compléter par un 11/0,5 pour les personnes travaillant fin ; les U s’affutant mieux que le V, cela permet d’économiser la vie des V.
9/5 = gouge en U (1/2 cercle) de 5 mm
7/6 = gouge lame arrondie de 6 mm
5/3 = gouge lame arrondie (plus plate) de 3 mm, inutile sauf à évider de très petites surfaces préparées au couteau.
1s/4 = couteau lame oblique. Je n’arrive pas à le tenir en main, préférer un couteau japonais (hangi-toh)
Pour commencer, choisir un 12/1 et un 11/1 et aller chercher (malheureusement chez Amazon il y a de forte chance) un kit Slipstrop. Cela vous donnera le cuir, la pâte à polir et des profils pour retirer le morfil. Un bon compromis…
Pour continuer, cela dépendra maintenant de votre travail. Vous devez commencer à être autonome, donc à vous de choisir… Travail très fins ou larges aplats à vider.
Voici ceux que j’utilise très régulièrement dans l’ordre quand je réalise des formats 10x10 cm après les deux pré-cités : 11/3 puis un peu à égalité 9/5 et 7/6 puis 11/0,5, un deuxième 12/1 et un couteau japonais.
Pour les formats 40x40 cm : j’ajoute un ciseau à bois légèrement courbe de 20 mm et un tapis antigrip de chez Action, le plus fin, un très bon investissement pour vraiment pas cher.
Si vous changez de prise en main et préférez travailler à la japonaise, le kit vendu par Joop Stoop est d’un bon rapport qualité prix. Sinon, allez chercher les produits powergrip ou esion. Un ami, grand producteur en surface gravée en bois donne 3 ans d’utilisation sans affutage autre que le cuir… Dans ce cas, mieux vaut racheter.
Le couteau – Hangi-toh – de chez Powergrip est très bien (pour droitier). Sinon, vous pouvez en trouver au japon chez Wood like Matsumura pour les deux mains. Le hangi-toh se tient comme un poignard, lame côté petit doigt, la partie droite/plate de la lame coupant côté à conserver, le côté biseau du côté à évider, ce qui explique pour droitier ou gaucher.
La gouge en V à lame courbe, qui se tient presque comme le hangi-toh mais à la verticale, la courbe du fer prenant appui sur le pouce est à préférer chez Kirchen, cette fois-ci sa taille est très bonne. Cet un outil que j’utilise beaucoup pour certains types de creux, moyennement long, fins et modulés en largeur.
A ce stade, il vous faut compléter avec une pierre d’affutage très fine, type Arkansas ou coticule belge (ardennes-coticule.be).
A retenir, le cuir, le cuir, le cuir… et ce dès les premières utilisations pour retarder le plus possible le passage à l’affutage à la pierre. Et dès que c’est possible, travaillez avec des gouges en U pour économiser celles en V beaucoup plus difficile à affuter.
Actuellement, je travaille avec 3 gouges en V 12/1. La neuve est "relativement" proche du 11/0.3; cette dernière gravant toutefois moins profond pour une largeur identique, et plus donnant une taille plus arrondie en entrée. Les deux autres plus ou moins bien affutées, mais permettant un filet plus fin que neuve pour l'une et l'autre, à l'affutage raté, sert pour des piquetages en attendant de le refaire à zéro.
