Bonjour à tous,
Cette article concerne mon expérience. J’emploie l’électrolyse depuis environ deux ans et demi mais je n’ai fait de progrès significatifs que récemment.
La gravure par électrolyse est plus compliquée (mais bien plus propre) que la gravure traditionnelle avec l’acide nitrique ou le perchlorure. La façon de procéder doit donc différente.
Les vernis sont moins résistants à l’attaque électrique.Il faut une plaque bien dégraissée comme d’habitude et un vernis relativement épais. Après plusieurs essais, je suis revenu au vernis Lamour satiné que la plupart d’entre nous utilise et que je cuis à 110 °, le maximum de ma table chauffante, environ 10 mn. Cela le rend plus résistant et pas plus difficile à décaper.
J'ai essayé, comme le suggère Cédric Green un vernis à base d'encre + huile de lin + siccatif, durci par le temps et/ou les UV (polymérisation): C'est très solide mais impossible à décaper. Je n'ai sans doute rien compris; J'ai donc gardé l'huile et le siccatif pour l'entretien des meubles de jardin !!
Traditionnellement les temps de morsure dépendent de la profondeur des tailles que l’on souhaite obtenir.
En Gravure par électrolyse, les temps de morsures sont essentiellement dépendants du caractère isolé ou croisé serré des tailles,
car on est confronté à deux situations très perturbantes:
Les tailles, en périphérie des tailles serrées sont plus mordues que les tailles centrales : c’est l’effet de bord. Il est très dépendant de la distance plaque/cathode.
Gravure du crocodile
tailles serrées des écailles
Les tailles isolées sont beaucoup plus mordues que les autres : c’est l’effet tour Eiffel, extrêmement marqué.
Les cheminées et le contour de la montagne sont très sombres
Protocole que j’ai adopté :
Utiliser un voltage faible: environ 1 V et donc un ampérage de 0,4 à 0,5A.
À voltage constant, l’ampérage dépend de la surface des zones gravées (assez peu), de la distance plaque/cathode (beaucoup), de la concentration du bain en sulfate de cuivre (beaucoup).
Dans mon système à distance plaque/cathode est maintenant de 10 cm et la concentration de sulfate de cuivre 65 g par litre.
Graver les silhouettes ainsi que les tailles serrées des zones sombres et mordre 50 à 60 minutes (au total 120 minutes)
Masquer les tailles isolées pour éviter l’effet tour Eiffel.
Graver les tailles des zones plus claires et mordre entre 20 à 25 minutes de plus.
Graver les tailles des zones très claires, les tailles isolées genre paratonnerre, poteau, cheminée étroite et mordre 5 à 10 minutes.
Un exemple : gravure d’un samouraï inspirée d’une estampe japonaise des années 1850.
En 1, juste au-dessus de la main une taille isolée très profonde et en arrière de la tête, des tailles très serrées beaucoup moins profondes.
En 2, sur l’épaule droite du samouraï, une taille initialement isolée mais finalement accolée à des tailles très serrées. L’effet de bord ne se manifeste pas ici.
En 3, au niveau de la barbe et sous l’épaule gauche des tailles serrées mordues 60 minutes plus claires.
On notera tout de même, que cette plaque est un peu piquetée . Ceci peut-être partiellement corrigé lors de l’encrage.
Avec la morsure par électrolyse, on est pas couché, et je ne suis pas au bout du tunnel.
Je persiste dans cette voie car il me semble que j’aperçois des solutions simplificatrices que je n’aurais pas imaginées il y a trois mois, malgré une assez longue pratique.
La période des fêtes où je grave à tour de bras me permet d’avancer doucement dans le tunnel !
Pour en savoir plus:
http://eauforte.blogspot.fr/
Joyeux Noël à tous
Amitiés
Philippe
Cette article concerne mon expérience. J’emploie l’électrolyse depuis environ deux ans et demi mais je n’ai fait de progrès significatifs que récemment.
La gravure par électrolyse est plus compliquée (mais bien plus propre) que la gravure traditionnelle avec l’acide nitrique ou le perchlorure. La façon de procéder doit donc différente.
Les vernis sont moins résistants à l’attaque électrique.Il faut une plaque bien dégraissée comme d’habitude et un vernis relativement épais. Après plusieurs essais, je suis revenu au vernis Lamour satiné que la plupart d’entre nous utilise et que je cuis à 110 °, le maximum de ma table chauffante, environ 10 mn. Cela le rend plus résistant et pas plus difficile à décaper.
J'ai essayé, comme le suggère Cédric Green un vernis à base d'encre + huile de lin + siccatif, durci par le temps et/ou les UV (polymérisation): C'est très solide mais impossible à décaper. Je n'ai sans doute rien compris; J'ai donc gardé l'huile et le siccatif pour l'entretien des meubles de jardin !!
Traditionnellement les temps de morsure dépendent de la profondeur des tailles que l’on souhaite obtenir.
En Gravure par électrolyse, les temps de morsures sont essentiellement dépendants du caractère isolé ou croisé serré des tailles,
car on est confronté à deux situations très perturbantes:
Les tailles, en périphérie des tailles serrées sont plus mordues que les tailles centrales : c’est l’effet de bord. Il est très dépendant de la distance plaque/cathode.
Gravure du crocodile
tailles serrées des écailles
Les tailles isolées sont beaucoup plus mordues que les autres : c’est l’effet tour Eiffel, extrêmement marqué.
Les cheminées et le contour de la montagne sont très sombres
Protocole que j’ai adopté :
Utiliser un voltage faible: environ 1 V et donc un ampérage de 0,4 à 0,5A.
À voltage constant, l’ampérage dépend de la surface des zones gravées (assez peu), de la distance plaque/cathode (beaucoup), de la concentration du bain en sulfate de cuivre (beaucoup).
Dans mon système à distance plaque/cathode est maintenant de 10 cm et la concentration de sulfate de cuivre 65 g par litre.
Graver les silhouettes ainsi que les tailles serrées des zones sombres et mordre 50 à 60 minutes (au total 120 minutes)
Masquer les tailles isolées pour éviter l’effet tour Eiffel.
Graver les tailles des zones plus claires et mordre entre 20 à 25 minutes de plus.
Graver les tailles des zones très claires, les tailles isolées genre paratonnerre, poteau, cheminée étroite et mordre 5 à 10 minutes.
Un exemple : gravure d’un samouraï inspirée d’une estampe japonaise des années 1850.
En 1, juste au-dessus de la main une taille isolée très profonde et en arrière de la tête, des tailles très serrées beaucoup moins profondes.
En 2, sur l’épaule droite du samouraï, une taille initialement isolée mais finalement accolée à des tailles très serrées. L’effet de bord ne se manifeste pas ici.
En 3, au niveau de la barbe et sous l’épaule gauche des tailles serrées mordues 60 minutes plus claires.
On notera tout de même, que cette plaque est un peu piquetée . Ceci peut-être partiellement corrigé lors de l’encrage.
Avec la morsure par électrolyse, on est pas couché, et je ne suis pas au bout du tunnel.
Je persiste dans cette voie car il me semble que j’aperçois des solutions simplificatrices que je n’aurais pas imaginées il y a trois mois, malgré une assez longue pratique.
La période des fêtes où je grave à tour de bras me permet d’avancer doucement dans le tunnel !
Pour en savoir plus:
http://eauforte.blogspot.fr/
Joyeux Noël à tous
Amitiés
Philippe
Dernière édition par Hippocratos le Jeu 26 Avr 2018 - 8:45, édité 3 fois