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Préparer mes plaques de cuivre à la ponçeuse?

5 participants

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Treghor



Bonjour, je suis un cour de gravure depuis quelques temps et malheureusement je suis à cour de temps pour terminer un projet de plusieurs gravures.
Dans ce cour, nous passons beaucoup de temps à poncer, les grains utilisés sont successivement : 400-600-800-1000-1200 et ensuite deux papiers à polir. Le tout à la main.
Je me demande s'il est possible de raccourcir ce processus ou encore d'utiliser des machines (ponceuse orbitale par exemple) afin d'obtenir le même poli-miroir.
J'ai l'impression, étant assez perfectionniste de passer beaucoup de temps sur cette étape.. Je précise que je fais de la pointe sèche sur cuivre.

pierre

pierre
Admin

Bonjour Treghor,
Peux-tu te présenter un peu plus, ainsi que ton atelier ?
Merci d'avance.
Ton message tend à signaler un atelier qui commence par les base, et soigneusement.
Pour un effet miroir sur des plaques qui sont de moins en moins bien laminées, ce travail qui paraît long et fastidieux est nécessaire, commencer par briser la surface et recommencer le polissage.
Je me suis souvent posé, au début, la même question que toi. Pour l'avoir expérimenté sur d'autres matériaux, la ponceuse ne me semble pas être un très bon plan. Le type d'arrachage, par petites virgules, est plus prononcé qu'à la main, et plus difficile à récupérer, du moins dans les gros grains. Peut-être plus jouable dans les grains très fins. Mais une particule qui traîne sous la perceuse va faire des dégâts plus longtemps qu'à la main où l'on soulève régulièrement l'abrasif.
À l'atelier, on utilise deux blocs à poncer puis le Miror. Entre passer peu de temps sur 7 étapes ou forcer sur trois, à toi de voir. On enlève le côté fastidieux des 7 étapes, mais il faut vraiment insister à chacune des trois.
Préparer sa plaque, polissage et préparation des talus, c'est anticiper le travail que l'on va réaliser avec elle, c'est aussi une approche importante.

Il y a deux façons de participer à un atelier, vouloir dépasser l'enseignant (ou devenir autonome au plus vite) ou aller à son club de détente. Pour la première approche, cela commence par réaliser chez soi ce qui est acquis. La préparation des plaques, les esquisses, les travaux d'exécution… et profiter de l'atelier pour ce qu'il est utile.

http://sites.google.com/site/grifeblois/

thierry fleuret

thierry fleuret

Bonjour Treghor, bonjour à tous

Aller vite! Quelle époque!
Les anciens mettaient plusieurs mois pour réaliser une plaque.

Est-ce une question philosophique?
La gravure prend du temps, de la réflexion, chaque étape compte.

Après quelques années de pratique , on prend plaisir à préparer son travail autant qu'à le concrétiser.

Je fait de la voile, et quand je veux aller vite, je prend mon vélo.

Amitiés à tous.
Thierry F.

http://thierry-fleuret.e-monsite

Treghor



Excusez moi, j'oublie la politesse.. J'ai 23 ans et je suis étudiant à L'institut Saint Luc de Bruxelles en section Illustration.
Je suis les cours de gravure de Anne Valkenborgh au sein de cette école.
Je comprend le problème que vous énoncez ici et suis moi aussi convaincu de l'importance qu'il faut accorder au support et à vrai dire, le ponçage ne me dérange pas, je trouve ça plutôt noble.
Le plaisir d'attaquer la gravure sur une surface aussi séduisante et propre est immense. Mais je me demandais simplement si à l'heure actuelle les gens faisaient d'une autre manière.
Mon maitre semble attachée à nous enseigner des bases solides en nous donnant comme point de départ les techniques anciennes.
Mais ayant travaillé en fonderie d'art, qui utilise de plus en plus les outils mécaniques pour la ciselure et la finition, je me suis dit que la gravure avait du évoluer de la même façon.
Merci en tout les cas pour vos réponses rapide, je pensais la même chose en ce qui concerne les risques de griffe engendrés par l’utilisation de machines, je vais de ce pas me remettre au travail sans essayer de contourner les instructions de mon professeur Very Happy

Florence

Florence

Bonsoir,
j'ai vu des graveurs polir leurs plaques à la peau de mouton (je crois) montée sur une perceuses. Ils semblaient contents du résultat...
Si l'on en fait profession et que l'on veut en tirer un revenu les "raccourcis" s'imposent quelques fois..et tout le monde n'a pas le même désir de perfection...
(Treghor tu as peut-être croisé ma fille Laurine en 2° année de BD à Saint Luc ! )

http://beudinlesaint.odexpo.com

Treghor



C'est vrai que c'est une idée, avec une peau de chamois on peut polir à plat, alors qu'avec un disque classique de polissage on est obligé d'utilisé la tranche car celui-ci est constitué de disques concentriques superposés. Merci pour la piste!
Et non, je n'ai malheureusement pas croisé votre fille car l'atelier de gravure est uniquement ouvert aux troisième année. Ceci dit j'aurais pu la croiser ailleurs!

pierre

pierre
Admin

Tu as raison Florence, j'avais imaginé de partir dans ce sens à la perceuse et ponceuse, quand on m'a proposé de racheter des plaques d'1 m2 dans un état moyen. Cela est resté à l'état de projet. Je ne ferais pas cette expérience avec une plaque de format inférieur à 60x60 cm, ou alors parfaitement collée à un support inamovible à l'adhésif. Et alors, bonjour le retrait de la plaque puis de l'adhésif.

http://sites.google.com/site/grifeblois/

Treghor



Lorsque je travaillais en fonderie d'art nous utilisions des tapis d'établis en caoutchouc en ciselure.
Ils sont anti-dérapants et permettent l'utilisation d'outils rotatifs électriques ou à air comprimé, je pense que des plaques doivent adhérer sur ce genre de supports. Mais c'est à tester.

pierre

pierre
Admin

Un coin qui accroche la peau de mouton et une plaque qui vole, sera moyennement dangereux en travaillant seul, l'objet entraîné partant généralement loin de soi ; à ne pas risquer en groupe.
Mais ton produit est à expérimenter pour la gravure sur bois.

Voici le gros avantage des forums, des personnes d'horizon divers, des expériences multiples.

http://sites.google.com/site/grifeblois/

upermuk

upermuk

Salut Treghor! Moi aussi j'en ai vite eu marre du ponçage, surtout quand il s'agit de produire de grandes séries... en cuivre laminé non recuit ou l'acier, c'est vraiment un parcours du combattant de tout poncer à la main. Personnellement je le fais presque toujours à la ponceuse, à deux passages de chaque grain, 400 (2x) - 600 (1 ou deux fois, arbitrer) - 800 (2x) - 1200 (2x) - 2000 (1 fois à la ponceuse, et 1 fini à la main, enfin si on veut). Je défie quiconque d'essayer de voir la différence... Au 2000, on est presque au même niveau que le poli. Puis je polis avec un machin en toile monté sur une dremel, c'est vrai que c'est un peu embêtant; parfois je finis le poli à la main pour donner un peu plus de rondeur, mais c'est de nouveau une question de maniaquerie; souvent on n'a pas besoin que les plaques soient belles par elles-mêmes. Je crois que si Rembrandt avait eu une ponceuse, c'est ce qu'il aurait fait.

Sinon, pour le moment je suis sur un projet de gravure où ce seront des plaques en acier gravé qui seront le produit fini et non pas les impressions; là je fais beaucoup plus d'étapes à la main, pour donner un peu plus de mordorés aux reflets, qui ne doivent pas être vraiment en miroir. Ainsi dans certains cas le poli main est vraiment chouette, c'est plus nuancé. Mais vraiment la ponceuse est une bénédiction.

Plus techniquement, je trouve que les papiers à poncer pour métaux sont assez nuls dans les gros grains, surtout sur l'acier, ça s'use extrêmement vite. Ça m'arrive d'utiliser le papier jaune pour bois dans le 400 pour altérer plus rapidement la surface (attention, ça griffe très fort!) et c'est difficilement faisable autrement qu'à la ponceuse. Si tu es bruxellois, tu peux demander toutes les spécificités techniques de papier à poncer à la Droguerie du Lion à De Brouckère, tu dois surement les connaitre. Ce sont des gens très agréables qui aimeront se tenir au courant de tes avancées.

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