Bonsoir à tous,
Inscrit depuis longtemps sur le forum, je n’avais pas encore eu l’occasion de partager mes expériences mais me suis abreuvé de la richesse des échanges.
En parallèle à ma pratique en photographie et en procédés alternatifs, amoureux du papier et de l'encre, j’ai toujours été attiré par l’héliogravure.
J’ai pu réaliser un stage chez Hervé Sachy en 2018, à l’issue duquel, la mise en œuvre de l’héliogravure ne m’est plus apparue comme inaccessible.
J’ai profité du premier confinement pour mettre en place mon atelier et faire mes premières armes en héliogravure, à partir de quelques livres, des vidéos du net, du procédé décrit par Hervé Sachy, des analyses, réflexions et méthodes de Carles Mitja et des infos fournies dans les échanges du forum en particulier les propos de Claude Plessier.
J’ai donc mis en place mon process de manière classique. J’utilise le papier Dragon Gravure de Cape Fear Press sensibilisé au bichromate de potassium (solution à 4%). Les films sont produits numériquement sur transparents. L’insolation UV est faite avec une lampe arts graphiques. Après adhésion et développement, je fais une aquatinte au grain de résine. La gravure est faite en 2 bains (41°B et 39°B) à 20°C et dure entre 22 et 25 mn.
J'ai sorti ma première hélio au mois de juillet dernier (cf mon avatar) et il a fallu quelques planches pour commencer à me faire l'oeil et la main.
La principale cause d’insuccès au début était liée à un temps d’insolation insuffisant : malgré l’obtention d’une gamme complète sur la gélatine (comme préconisé), l’épaisseur de la gélatine était insuffisante dans les ombres pour permettre une gravure sans crevé autour de 20-25 mn. J’ai donc recherché un ensemble des paramètres densité des noirs sur le film, durée d’insolation et temps de gravure qui donne satisfaction.
Les autres causes d’insuccès identifiées ont été liées à une humidité relative insuffisante de l’atelier avec les premiers froids ou des dégraissages insuffisants de la plaque de cuivre (gélatine qui craque à la cuisson du grain).
J’ai fait des essais sur différents styles d’images pour voir si le procédé était plus adapté à certains projets. En première approche, il me semble qu’on peut traiter tous les styles d’images. Les images avec texture marquée sont plus faciles à mettre en oeuvre que celles avec des dégradés, les ombres nécessitent une amélioration du micro-contraste afin d'éviter qu'elles soient bouchées. Le procédé permet aussi bien la reproduction fidèle d’une image que la recherche d'un rendu spécifique.
Mes prochains essais vont porter sur la recherche de rendus différents, en jouant en particulier sur l’aquatinte pour adapter la taille du grain au sujet, au format de la plaque et au rendu recherché.
Je vous propose quelques scans des premières hélios que j’ai réalisées, via le lien sur l'image ci-dessous :
Inscrit depuis longtemps sur le forum, je n’avais pas encore eu l’occasion de partager mes expériences mais me suis abreuvé de la richesse des échanges.
En parallèle à ma pratique en photographie et en procédés alternatifs, amoureux du papier et de l'encre, j’ai toujours été attiré par l’héliogravure.
J’ai pu réaliser un stage chez Hervé Sachy en 2018, à l’issue duquel, la mise en œuvre de l’héliogravure ne m’est plus apparue comme inaccessible.
J’ai profité du premier confinement pour mettre en place mon atelier et faire mes premières armes en héliogravure, à partir de quelques livres, des vidéos du net, du procédé décrit par Hervé Sachy, des analyses, réflexions et méthodes de Carles Mitja et des infos fournies dans les échanges du forum en particulier les propos de Claude Plessier.
J’ai donc mis en place mon process de manière classique. J’utilise le papier Dragon Gravure de Cape Fear Press sensibilisé au bichromate de potassium (solution à 4%). Les films sont produits numériquement sur transparents. L’insolation UV est faite avec une lampe arts graphiques. Après adhésion et développement, je fais une aquatinte au grain de résine. La gravure est faite en 2 bains (41°B et 39°B) à 20°C et dure entre 22 et 25 mn.
J'ai sorti ma première hélio au mois de juillet dernier (cf mon avatar) et il a fallu quelques planches pour commencer à me faire l'oeil et la main.
La principale cause d’insuccès au début était liée à un temps d’insolation insuffisant : malgré l’obtention d’une gamme complète sur la gélatine (comme préconisé), l’épaisseur de la gélatine était insuffisante dans les ombres pour permettre une gravure sans crevé autour de 20-25 mn. J’ai donc recherché un ensemble des paramètres densité des noirs sur le film, durée d’insolation et temps de gravure qui donne satisfaction.
Les autres causes d’insuccès identifiées ont été liées à une humidité relative insuffisante de l’atelier avec les premiers froids ou des dégraissages insuffisants de la plaque de cuivre (gélatine qui craque à la cuisson du grain).
J’ai fait des essais sur différents styles d’images pour voir si le procédé était plus adapté à certains projets. En première approche, il me semble qu’on peut traiter tous les styles d’images. Les images avec texture marquée sont plus faciles à mettre en oeuvre que celles avec des dégradés, les ombres nécessitent une amélioration du micro-contraste afin d'éviter qu'elles soient bouchées. Le procédé permet aussi bien la reproduction fidèle d’une image que la recherche d'un rendu spécifique.
Mes prochains essais vont porter sur la recherche de rendus différents, en jouant en particulier sur l’aquatinte pour adapter la taille du grain au sujet, au format de la plaque et au rendu recherché.
Je vous propose quelques scans des premières hélios que j’ai réalisées, via le lien sur l'image ci-dessous :