Bonjour Christophe.
Je réponds sur ce post à ton dernier message sur "présentation formelle"
Bien entendu tu as raison de prendre le photopolymère comme un nouveau matériau pour la création artistique, on peut certainement en faire quelque chose, je ne le nie pas. Mais si on parle du FILM (ImagOn ou autre), la traduction des modelés et des demie teintes n'est en aucun cas comparable aux rendus du platine ou du charbon (je parle photographie évidemment, plus exactement de mon plaisir photographique).
Sans nul doute on peut chercher les bon calages, ce que j'ai fait pendant trois ans, j'ai obtenu quelques bon résultats mais insuffisants pour m'en satisfaire.
En revanche je fais régulièrement pour des amis dessinateurs des reproductions au film polymère de leurs dessins et les résultats sont vraiment bons.
Pour moi la photographie permet d'enregistrer le maximum des subtilités de la lumière et de les magnifier au tirage, le problème du film polymère c'est la pauvreté de l'échelle des gris. J'en ai imprimé des paquets! Peut être en recherchant des courbes savantes dans P.S. peut on améliorer la chose, mais franchement ça ne me passionne pas.
Au sujet des retouches et de ce que tu dis du platine, je ne souscris pas à ta remarque:
Philippe Ayral un maître du tirage platine vient de m'écrire encore récemment qu'il retouche ses négatifs (affaiblisseur, renforçateur etc.) pour lui la matrice est le négatif et l'image l'impression au platine; de même le film polymère gravé est la matrice et l'image l'impression d'encre. Je parlais du retravaillage de la matrice.
Au sujet de "l'interprétation" j'utilisais le terme ironiquement tu l'a bien compris. L'interprétation est bien souvent liée à l'exploitation des particularités du médium, mais dans la mesure ou on le maîtrise; j'avoue ne pas avoir persisté dans cette direction. C'est peut être là la raison de ma désaffection
En effet j'ai cherché dans mes débuts à obtenir avec le film polymère un résultat photographique comparable à l'héliogravure, yapaphoto comme ont dit.
Pour l'estampe, je continue à m'intéresser aux apports du polymère bien que je grave, de plus en plus basiquement avec de plus en plus de conviction. Le burin surtout avec sa lenteur et sa difficulté me ravit. L'encrage, l'essuyage et l'impression s'affinent sans cesse, cela me passionne.
Mais je ne suis pas devenu un adversaire du photopolymère, simplement il ne convient pas à ma conception de l'image photographique
Jean-Claude