Bonjour Fumikette,
Je n'ai jamais entendu parler dans les ateliers de typo de presse à contre-épreuve
Une épreuve : c'est un tirage, qu'il faut souvent comprendre avec le mot non prononcé, d'essai
Une contre-épreuve : c'est un terme lié aux techniques de reproduction d'une matrice dont le résultat donne un visuel inversé par rapport à l'image sur la forme imprimante. La contre-épreuve se tire aussitôt l'épreuve sortie avec son encre fraîche et en appliquant un papier généralement humide sur le tirage et en passant sous une presse de type taille-douce à rouleau ou autre, mais appliquant une forte pression pour que l'encre du 1er tirage se reporte sur le papier vierge mis en contact. Il en résulte une image inversée de l'impression, donc dans le sens de la matrice qui permet de se retrouver plus facilement dans les corrections à effectuer sur cette dernière. En tapant contre-épreuve sur Google, on découvre une utilisation similaire faite par Hubert Robert pour ces dessins, que je suppose utilisée pour conserver des traces de son travail dessiné.
Une presse à épreuve : presse destinée aux épreuves d'essai, les plus courantes et spécifiques sont pour la typographie. Mais, du temps de la photogravure typo comme offset (avant - et même encore pendant – l'usage du Cromalin), il pouvait être demandé des épreuves sur papier du tirage qui étaient réalisées par des ateliers spécialisés dans les tirages d'épreuves. Les tirages des bleus pour la mise en couleur des BD se faisaient souvent dans les mêmes ateliers. Je me suis toujours demandé si le matériel offset était particulier, je pense que non, il me semble difficilement rentable de créer des machines spéciales, ce devait être une spécialisation d'atelier. Le photograveur, avant le Cromalin, fournissait quelquefois des épreuves complètes, mais souvent uniquement des bleu-violet, soit l'impression des films du cyan et en superpo du cyan et du magenta. Il ne faut pas oublier que cela correspondait à un temps où les machines étaient en 1 ou mieux en 2 couleurs. Les calages des couleurs le plus délicat étaient le bleu puis le cyan. Le jaune pouvait après assez facilement se passer sans épreuve de référence, le noir, toujours squelétique, était le plus facile à régler. Squelétique : pratiquement inexistant dans les valeurs claires à moyenne, seulement en appoint dans les sombres.
Bien que de très grosses presses hélio étaient dans ma ville (Nous Deux, Intimité, Télé 7 jours…), je ne sais pas trop ce qu'il en était dans le monde de l'héliogravure.
Il me semble qu'il y a un ancien du monde de la photogravure sur ce forum qui pourrait compléter. OU s'adresser à des musées de l'imprimerie, Lyon, et il me semble Nantes et Bordeaux, Tours (tout petit), ou des associations de typo, Orléans-Saran, Bourges et sûrement de nombreux autres