Révélation des plaques polymère et solarplate

Bonjour Florence
Tout à fait d'accord avec toi, pour les travaux de création, et encore pas forcément tous, le film est un outil approprié.
Pour les traductions fidèles d'une image fine, l'héliogravure est la meilleure, mais quel boulot, tu verras cela chez Claude, observe bien tous les aménagements, l'eau filtrée et thermostatée, les solutions d'alcool à différents titres, la boite à grainer, dont Claude pourrait peut être se passer en utilisant la double exposition avec trame, les quatre solutions de perchlorure, l'échelle de gris qu'il faut éliminer en fin de travail en coupant le cuivre...et j'en oublie. Plus l'investissement énorme en travail. Claude a la maîtrise car il passé des mois des années à bosser son sujet. Je n'ai pas beaucoup d'attirance pour l'impression numérique mais si on a du bon matériel, et du beau papier, et la maîtrise, on peut faire des impressions qui s'en rapprochent...Je dis cela mais j'ai du mal..;
Au salon Pages j'ai vu les travaux de Jean-Philippe B. c'est bien, aussi fin mais il m'a montré quelques pétouilles difficiles à corriger. Quand même, la modulation des gris ne m'a pas semblé à la hauteur des très bonne hélio.
Les plaques ne montraient pas de grain apparent, une grande douceur mais moins de profondeur. Il est vrai que Jean Philippe n'a pas épuisé les ressources de cette technique.

Bonjour
Sur les conseils de Filip Leroy j'ai remis en service mon ancienne imprimante A3 Epson 1520.
Un peu de sport car j'ai du charger l'option "classic" Mac OS 9 pour faire tourner la machine et photoshop 7.
J'ai commencé d'imprimer des positifs sur Agfa copyjet et les points sont plus noirs et plus nets qu'avec ma 1290.
On va voir à l'impression ce que cela donnera.

Bonjour Jean Claude.

Comment fais-tu la double exposition avec tram.
par exemple avec mon DK3 j'expose 10 secondes
si je mets deux films l'un 10 puis l'autre 10.
quant tu parles de double expositions tu parles de quoi en fait?

pour ce qui est de l'hélio ..
je connais déjà la plaque et l'acide, le coupage etc ... et tout ce qui implique la tradition en gravure ... et moi j'adore ça ..; chauffer les vernis ... chauffer les plaques . les encrages et les essuyages avec la paume de main ... les odeurs ....
j'suis super frustrée avec les films polymères ... et les encres acryliques (même si c'est plus pratique)
y'a plus toute cette "sensualité" qu'il y a avec le métal mordu à nu ...
en fait la gravure c'est une histoire d'amour ..
et le film une technique .. ça me fruste un peu ...

Pour mes films , j'ai la chance d'avoir une imprimante epson stylus pro 9880 format A0+ en digichrome à l'école (ou je suis prof) et du rouleau de film au KM ...

j'ai lu sur un blog ... un calage de "netteté" avec la lampe uv et les echelles de gris ...
j'ai lu en diagonal ... je me penche sur la question

Bonjour Florence
En parlant de double exposition je voulais dire une exposition sous trame pour créer les piliers de gélatine durcie sous lesquels le cuivre ne sera pas mordu (ou de polymère insoluble dans le cas de l'intaglio-type),+ une seconde exposition sous le positif pour créer l'image entre les piliers. Les piliers (ou encore les godets) ayant pour but d'éviter les crevés dans les noirs à l'essuyage .
Pour l'hélio on peut procéder ainsi ou bien plus classiquement poser sur la gélatine un grain de résine et la morsure de l'image se fera dans les trous entre les grains de résine , sous les grains de résine le cuivre sera protègé de l'attaque du perchlorure.

Si tu lis l'anglais le livre "cooper plate photogravure" de David Morrish & Marlene MacCallum (focal Press ISBN: 0-240-80527-5) est très complet et bien illustré, on y trouve des variantes résine ou trame, une description de la fabrication du papier gélatiné (tu sais sans doute que celui qu'utilise Claude G35 ou G25 et les autres héliograveurs n'est plus fabriqué par la compagnie Autotype. Il va falloir se mette à l'ouvrage quand les stocks seront épuisés dans les congélateurs.

Il y a d'ailleurs un passage de ce livre qui m'a intrigué au sujet des source UV, on écrit partout qu'il faut absolument une lampe ponctuelle et eux présentent plusieurs alternatives dont un banc de tubes UV. Pour les trames le banc de tube à lumière diffuse n'est pas recommandé car les ombres des points de la trame sont étalés par la lumière oblique mais avec la résine c'est sans doute sans importance.

Tout à fait d'accord avec toi pour le métal mordu, les vernis et l'odeur des encres; ce qui m'a attiré dans l'atelier de gravure de Pierre Brochet dans les années 90 c'était l'odeur des encres. Maintenant on en a peur et on nous fait acheter d'autres produits pour nous rassurer.

"En parlant de double exposition je voulais dire une exposition sous trame pour créer les piliers de gélatine durcie sous lesquels le cuivre ne sera pas mordu (ou de polymère insoluble dans le cas de l'intaglio-type),+ une seconde exposition sous le positif pour créer l'image entre les piliers. Les piliers (ou encore les godets) ayant pour but d'éviter les crevés dans les noirs à l'essuyage"

tu me l'a refais en moins raccourcis ....


j'ai rien compris

Bonsoir Florence, je vais essayer d'être plus clair.
On appelle crevé en morsure ce qui se produit lorsque deux tailles sont trop proches, la morsure détruit le cuivre entre deux traits ou deux points trop rapprochés et en fait un seul deux fois plus large. Si de nombreux traits sont ainsi trop rapprochés, ou que la morsure est trop violente il se fait un large fossé à la place des traits. Quand on encre on remplit le fossé mais quand on essuie, la tarlatane vient racler le fond du fossé et à la place d'un noir on a un blanc sale, l'encre ne peut pas rester dans une aussi large. C'est la raison pour laquelle à fin d'imprimer une surface noire unie en aquatinte on doit à la place d'une large morsure faire de nombreux petits trous, l'encre s'y logera et ne sera pas enlevée par la tarlatane: sous le rouleau de la presse elle se reportera sur le papier par la pression des feutres. Revenons à nos moutons: 1ere exposition sous le film: Sous une plage noire de ton film le polymere ne sera pas insolé et on aurait un large creux qui ne retiendrait pas l'encre : un crevé Pour éviter cela il faudra faire une deuxième insolation sous une trame: SOUS LES BLANCS DE LA TRAME on crée un grand nombre de points durs qui résisteront au passage de la tarlatane, SOUS LES NOIRS DE LA TRAME le polymere ne sera pas modifié.
Voila pourquoi je parle de piliers entre lesquelles se forme les tailles de l'image positive.

Voui voui
ça j'avais compris ..
mais
soit je suis fatiguée .. soit je suis blonde ... (un peu des deux )
comment tu procèdes pour faire une double exposition de ta tram.
tu mets ta plaque tu insoles 1 fois et apres ??? la deuxième exposition tu fais ça comment ..
c'est ça que j'ai pas compris.
ou double exposition ça veut dire
1 fois la tram et 1 fois le négatif ???
parce que moi j'ai compris 2 fois la tram ??? dans double exposition
un néophyte lit ça ... et il nous prends pour des barges extraterrestre !!!

au temps pour moi Florence tu as du trouver que je radote, ce qui n'est pas impossible...
par double exposition je voulais dire, pourquoi ne pas d'ailleurs l'avoir dit:
- une exposition sous la trame avec le temps de base fixe, étalonné pour la trame
- une exposition sous le film selon son opacité.
j'avais lu un peu partout que l'ordre importait peu et voila qu' Henrick Boegh dans sa dernière newsletter de novembre 2009 dit que d'après ses essais on a des résultats meilleurs, avec plus de détails si on fait tout d'abord l'exposition sous le film et ensuite l'exposition sous la trame. Croyons le sur parole puisqu'il a constaté une différence.

Bonjour,
j'ai trouvé le iens du blog.
c'est pas mal expliqué, il lamine sur verre

http://pourvuquonaitlivress.blog.lemonde.fr/photogravure-avec-film-polymere/

tu verras à un moment il parle de la trame de test américaine le Stouffer
et il fait une relation entre la le flouté et le temps d'exposition
je le site "L’image est un peu floue, pour obtenir une bonne insolation, au palier 7, il faut 22 secondes. Dégraissage des plaques de verre"
... il associe le temps d'insolation aussi a la netteté de l'image ...

Claude en parle aussi de ce "stouffer test"
je monte à Paris un petit peu pour les fêtes je passerais chez JOOPSTOOP pour m'en prendre une ...

Bonjour Florence
Il a l'air pas mal ce blog, je l'ai lu vite en travers.
L'échelle de Stouffer est une échelle de gris comprenant 21 steps de densité croissante du support clair au noir (de densité 3,15), chaque step possède une densité augmentée de 0,15 par rapport au précédent soit d= 0,30 pour deux steps soit un diaph en photographie, ou si tu préfères un temps de pose double.
Cette échelle est ma même que celle de Kodak sauf qu'elle est vendue beaucoup moins chère et comporte des numéros de 0 à 21 pour chaque step.
Le principe d'utilisation est de la placer à coté du film et de permettre de voir combien de steps sont restitués apres insolation, developpement et impression, et aussi de faire les corrections de temps d'insolation de façon a retituer la plus grande gamme possible des gris.
Il faut en acheter plus d'une, j'en ai acheté 5 aux US quand elles n'étaient pas distribuées en France, cela te permet de multiplier les tests sur une seule plaque.
C'est cette même échelle qui permet de controler la progression de la morsure en héliogravure

je l'ai trouvé sur internet , celle de Kodak , si je l'imprime sur un transparent ça fait pareil ? ou faut il vraiment que je l'achète ?

J'ai vu le prix sinon c'est 23 dollars

Non Florence, en scannant ou photographiant cette échelle de gris par REFLEXION (document opaque) tu n'auras pas la gamme de gris de l'échelle par TRANSMISSION (échelle sur film kodak ou stouffer.
Pour la bonne raison qu'avec un papier parfaitement blanc et une impression soignée et les noirs les meilleurs on ne dépasse pas 5 diaphragmes sur un document opaque soit une échelle de seulement 10 steps au pas de 0,15, et encore je ne parle pas des distorsions, il faudrait que ton scan et ton impression respectent la linéarité de l'échelle de référence.
Mieux vaut acheter des stouffer ou bien en attendant charger dans ta machine les échelles de gris que je peux t'envoyer par e-mail sous jpeg qui sont générées par ordinateur.

hello hello!

en 2005 j'ai réalisé des tests avec une gamme 4000dpi et une mire stouffer "1-t" sur des printight km73 :


-> test trame avant mire (à gauche) trame après mire (à droite) en conservant les mêmes paramètres d'expo :


"scientifiquement" on peut considérer que l'exposition de la trame avant le positif amène un rendu des détails plus important
"artistiquement" on ne le sent pas ici ... les deux rendus sont intéressants (et très fins!)
le premier permet d'obtenir un trait précis, le second permet d'obtenir un trait velours

je vais refaire des tests avec des niveaux de gris prochainement
je n'ai toujours pas mis à jour mon site et écrit de protocole mais ça vient !
bonne année 2010 !!!