"plaque préalablement résinée" préparée à la colophane en poudre pour l'aquatinte.
"Vernir en épargne" ou vernir en réserve, on laisse dégagé, on réserve, on épargne la zone qui sera plongée dans le mordant.
Est ce une référence à la colophane? Alors sous quelle forme solution saturée, diluée? Si tu réalises un vernis en diluant de la colophane dans de l'alcool, tu obtient un vernis très dur, mais inutilisable pour l'eau-forte traditionnelle, il est tellement cassant qu'il faut forcer et qu'il s'écaille. Mais Miro et qqs autres ont profité de cet effet pour avoir d'autres natures de traits.
Vernis Dur. Dans le sens de ma proposition, c'est un vernis avec le moins de cire dans la composition, et je suppose plus de bitume. Ce doit être le cas du vernis siccatif de Charbonnel. Un vernis très dur a tendance à casser un peu sous la pointe, se fissurer. Il faut réaliser son travail vite, il a tendance a devenir un peu friable avec le temps. Pour palier ces difficultés, on ajoute de la cire. Plus de cire et le vernis devient plus mou, il peut même se refermer après le passage de la pointe, cela m'est arrivé avec le vernis standard (vendu sans précision) par Gerstaecker. Plus de cire et c'est le vernis mou. Il est destiné à être utilisé différemment. Après application sur la plaque et séchage, on pose un élément, du tissu, une feuille (végétal)… que l'on presse. À ce moment, le vernis adhère à l'objet posé et se retire de la plaque avec le retrait de l'objet laissant le cuivre à nu. À l'identique, on peut poser une feuille de papier de faible grammage avec un peu de texture, les papiers chinois ou japonais par exemple, on dessine et on retire le papier. le vernis reste collé au papier à l'endroit du passage du crayon, laissant une réserve suffisante pour l'attaque du mordant. Regarder les travaux de Friedlander.
Mais aussi les travaux de Francisco Dominguez dans le post Gravure au papier émeri. Il utilise un vernis traditionnel, mais je pense que selon le vernis que l'on emploiera pour refaire sa méthode, l'impact de l'abrasif du papier s'enfoncera et ressortira avec un micro trou ou avec un vernis plus mou po plus collant, restera un peu plus sur la pointe et fera un trou plus gros.
Pour moi, je classe du plus dur au plus mou, mais pour les Charbonnel, je n'ai eu en main que des vieilles boîtes : Charbonnel siccatif, Ultraflex, Lamour, Rohrer, Gertaecker, les vernis mous. À valider aussi selon l'épaisseur appliquée. Francisco nous le rappelais, il faut trouver son vernis puis s'y tenir pour obtenir des résultats constants.
Tu comprendra donc aisément qu'avec un vernis mou, lors du report du contretype sur ton vernis, le grain du papier rentrera dans le vernis et créera des microtrous, au mieux comme si tu avais passe dessus du papier de verre. Avec un vernis dit dur mais un peu trop mou ou trop frais, et selon la pression appliquée, il peut se produire le même problème.