Bonjour
Bien ta vidéo Thierry !
Bien entendu chacun possède sa propre pratique et les petites différences dans les opérations sont toujours sujettes à commentaires.
Par exemple pour ton essuyage:
pour le premier passage avec la tarlatane sale pour enfoncer l'encre dans les tailles, j'utilise plus volontiers un tampon de cuir.
Pour l'essuyage proprement dit, je prends un plus grand tampon de tarlatane et je pense appuyer beaucoup moins que toi, évidemment ça dure plus longtemps mais ainsi je ne crains pas de vider quelques tailles des plus fines.
Pour le nettoyage des bords de la plaque, on m'avait montré dans un atelier à Antibes comment on le fait tres bien avec un morceau de feutre, (de lange) de deux à trois centimètre de large et 15 à 20 cm de long qu'on enroule autour de l'index, on peut ainsi appuyer fortement et le biseau est précisément nettoyé.
Pour le paumage, Pierre Brochet, (je parle souvent de son exemple) m'avait appris à faire avec le blanc de Meudon et de l'eau un pavé assez lourd qui une fois sec et posé sur la table, permet de passer juste la paume de la main pour l'enduire légèrement .
Ensuite il m'avait conseillé de porter un tablier de graveur (un tablier de jardinier fait l'affaire) et de passer dans la ceinture un torchon, c'est la dessus qu'on passe la main pour enlever le surplus de blanc
Pour ce qui est du repérage, il y a bien des méthodes décrites ici et là qui sont plus précises mais cette gravure que tu nous montres n'exige pas, comme tu l'écris ci-dessus, une grande précision. Personnellement je fais rarement un aller et retour du plateau.
Mais ce qui peut compromettre l'exactitude du repérage c'est l'allongement du papier quand la pression est forte. J'ai décrit quelques part sur le forum la manière de compenser cet allongement quand on utilise plusieurs plaques pour la même image.
C'est sans doute la raison de ce qui te parait paradoxal, avec ta petite presse la pression est assurément moins grande qu'avec celle des Beaux Arts
Enfin tous ces commentaires on le comprendra ne sont pas une critique mais simplement le constat de pratiques différentes.
Quand j'avais fait le film "Des reliefs et des creux" dans différents ateliers, c'était épatant de voir comme chaque graveur avait sa manière personnelle, sans qu'aucune soit la meilleure
Enfin et pour l'histoire, on comprend pourquoi on a autrefois appelé la graveur à l'eau forte la gravure des peintres, mis à part tes trait de pointe sèche à la fin, tu fais oeuvre de peintre avec le vernis, c'est l'acide qui creuse le métal.
Merci encore Thierry.