aquatinte

Lieu de partage d’informations pour les pratiques nouvelles ou traditionnelles de l’estampe: - taille douce - taille d'épargne - héliogravure - photogravure - photopolymères - lithographie - typographie - phototypie - sérigraphie -

-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Séchage des épreuves – à plat

4 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1Séchage des épreuves – à plat Empty Séchage des épreuves – à plat Lun 5 Oct 2015 - 11:30

isa789



J'ai vu votre forum en cherchant sur internet une résolution au problème technique que je rencontre actuellement, peut être pourriez-vous m'apporter votre aide?

Ancienne élève aux Beaux-arts de Nancy (et native de cette ville), j'ai découvert les technique de gravure en 1985 pour la première fois et ce fut une révélation. Mais la vie étant ce qu'elle est (pleine d'imprévus) j'ai dû prendre longtemps un travail alimentaire pour vivre et j'ai laissé la gravure de côté.  

Résidant actuellement à Toulon, je pratique à nouveau l'eau forte et l'aquatinte depuis 6 mois dans un atelier à Brignoles (Var). Je trouve toujours cela aussi extraordinaire comme technique.
Mais je me heurte à un problème technique qui m'empêche d'avancer!
Voilà, j'ai une question à vous poser sur le plan du séchage des travaux.

Mon souci est le suivant: je suis en train de réaliser une série de gravures (eaux-fortes + aquatinte) en vue d'éditer un livre mais je n'arrive pas à faire sécher mes tirages correctement. Sur votre site richement documenté vous présentez bien les techniques d'impression au travers du forum  cependant je ne trouve aucune information sur le sujet qui me préocupe (il est possible que je n'ai pas bien cherché(!!) cependant).

Car mes tirages  ne sont pas plats ... bien que je les ais mis encore humides et dans du papier de soie sous un poids (pile de livres d'art + pack de bouteilles d'eau), que j'ai plié un drap de coton entre eux que je changeais régulièrement...!

Comment faire sécher les estampes, gravures de manière efficace sans qu'elles ne gondolent?

Faut-il les mettre sous presse?

Et je m'interroge sur cette question: comment font les graveurs pour que le séchage soit optimal?

Je vous remercie pour votre aide qui me serait précieuse car je me trouve confrontée à ce problème de séchage alors que j'envisage de réaliser une série de plaques destinée à de l'illustration et il faut que mes travaux soient totalement "plats".

Cordialement,

Isabelle Becker.

jeanclaude

jeanclaude

Bonjour Isabelle, merci pour votre présentation et bienvenue sur le forum.
Si je comprends bien votre problème avec le séchage tient au gondolage du papier
pour ma part je , - et beaucoup d'autres aussi - place mes gravure encore un peu humides, le lendemain ou le sur-lendemain de l'impression entre des buvards, toutes empilées avec un feuille soie coté image et une charge au dessus (un morceau de ce matériau lourd  en aggloméré recouvert d'un lamifié, dont on fait les plateaux de cuisine)
le lendemain je change de place pour des buvards de la pile plus secs, puis deux jours après en enfin je les laisse quelquefois deux semaines ainsi, tout est plat sans ondulation.

Ce qui est rédhibitoire c'est d'imprimer avec une trop forte pression une image plutôt petite dans une grande feuille. En effet sous la pression de la plaque gravée le papier mouillé s'allonge alors que le pourtour n'est pas modifié et dans ce cas il est très difficile d'obtenir une feuille bien plane.

Joseph Echt qui était un graveur puriste exigeant a consacré une page entière à ce sujet dans son "Traité de gravure", je vais la scanner et la donner à lire sur ce fil.



Dernière édition par jeanclaude le Lun 5 Oct 2015 - 13:42, édité 1 fois

jeanclaude

jeanclaude

Bon Isabelle, j'ai oublié l'usage courant du tutoiement sur ce forum.
Donc, donc, si tu fréquentes l'atelier de Brignoles que j'ai bien connu, dis moi qui s'en occupe aujourd'hui...pousse une peu plus loin jusqu'à Lorgues chez Henri Baviera chemin de Franquese, un artiste qui fait de la belle ouvrage et qui est d'un abord des plus agréables, tu lui dis que tu viens de la part de jean-claude Pronier, il n'est pas avare de conseils et tu verras un superbe atelier décoré de ses belles oeuvres.
Il a dans son atelier une presse à faire pâlir les graveurs, une presse énorme et docile à la fois avec vérins hydrauliques et large passage!

pierre

pierre
Admin

Bonjour Isa,
C'est aussi une question de papier, certains sont plus stables que d'autres. Il me semble que les fins ont plus tendance à onduler. Je reste volontairement généraliste, il faudrait comparer 2 marques dans la même famille dans 2 grammages différents pour être plus affirmatif. J'ai aussi l'impression que les papiers peu encollés ondulent plus facilement. Autour de 300 g les papiers sembles plus faciles à mettre à plat. Dans les papiers épais, il est plus difficile de les remettre à plat, ils n'ondulent plus mais se courbent.
La littérature conseille souvent un séchage complet à l'air libre long, 15 jours à 1 mois, afin d'obtenir une polymérisation complète de l'encre, puis d'humidifier l'épreuve, la laisser se détendre et de procéder comme Jean-Claude l'a expliqué, mais en mettant alors des poids importants dessus, en dizaines de kilos. Quelquefois même en alternant carton épais ou bois, buvard, épreuve, buvard, etc.
Je pense que c'est cette attente de polymérisation complète de l'encre qui permet aux épreuves de conserver l'épaisseur de l'encre et le relief du trait. Une épreuve de Gromaire, pour citer l'un des plus flagrants, est aussi un "bas-relief" et cela participe à la qualité du noir. Je crois que mis sous pression dès le tirage, c'est un produit plat et terne que l'on obtient.

À l'atelier, nous avons, avec l'achat de la presse, récupéré des châssis bois tendus de fils à linge que la graveuse empilais. Nous n'avons pas la place, nous les avons remontés en paravant et pinçons les épreuves sur les fils. Elles se courbent/rétractent toujours du côté du séchage le plus rapide, soleil ou courant d'air. Quand je tire seul, je profite de la place et étale sur les tables, en retournant régulièrement, en essayant de retourner la feuille assez tôt avant que les coins ne se rebiquent de manière irrémédiable. Ceci avant de procéder comme Jean-Claude.

Plus le séchage est rapide, plus les risques d'ondulation ou de "curve" sont grands.

Pour le livre, je suppose que tu recherches un grammage pas trop épais, il te faut ou choisir le meilleur papier ou, si le modèle est impératif, faire diverses expériences pour trouver le bon process.

Pour compléter Jean-Claude, une grande cuvette dans un petit papier, n'est pas toujours facile à gérer.

http://sites.google.com/site/grifeblois/

jeanclaude

jeanclaude

Bonjour
Je rejoins Piere au sujet du papier et de son épaisseur.
J'ai imprimé une petite plaque sur du Hahnemühle en 150g qui est un excellent papier mais d'un faible grammage et j'ai eu aussi de problèmes de gondolage, qui ont disparus en diminuant la pression.
Le résultat était bon, le papier mince correctement humidifié je prête facilement au foulage dans les tailles sans une aussi forte pression qu'un papier de grammage plus important.

electron

electron
Admin

Bonjour à tous,
J’utilise du papier Hahnemühle 300 g. Je fais sécher mes épreuves sur un tapis en mettant sur les quatre côtés des revues de papier glacé.
Elles sont sèches en 24 heures.
Après une semaine, je les stocke à plat dans des classeurs.
Bonnes gravures

http://eauforte.blogspot.fr/

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum