aquatinte

Lieu de partage d’informations pour les pratiques nouvelles ou traditionnelles de l’estampe: - taille douce - taille d'épargne - héliogravure - photogravure - photopolymères - lithographie - typographie - phototypie - sérigraphie -

Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

présentation, et première question!

3 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1présentation, et première question! Empty présentation, et première question! Sam 15 Oct 2011 - 23:02

Mathias

Mathias

Bonjour à tous,
Je me présente, je suis Mathias et je me suis essayé il y a peu à la gravure. D'abord en taille d'épargne, sur lino et sur bois, avec les moyens du bord. Je viens de procurer une petite presse qui me permet d'aborder la technique de la pointe sèche. Toutes les techniques de l'estampes me passionnent mais j'apprends tout tout seul, avec les livres, internet et d'innombrable essais!
J'espère que je trouverai parmi vous les réponses à mes questions techniques.

Je viens de réaliser ma première série d'estampes à la pointe sèche. Je suis assez content du résultat mais je suis très embêté: l'encre semble ne pas adhérer au papier, quand je passe le doigt dessus, je récupère une sorte de fine poudre noire. De fait, les épreuves paraîssent très fragiles.

Avez vous une explication? L'encre? Le papier? le temps de séchage?

J'ai utilisé du rhenalon et de l'encre noir RSR Aquawash de chez Charbonnel, j'ai essuyé avec de la tarlatane, et du sopalin. Le papier est un canson "édition d'art", entrée de gamme, il a trempé une dizaine de minute dans l'eau.

Merci d'avance

pierre

pierre
Admin

Bonjour Mathias,
Je suis étonné de ton problème,
Je n'ai jamais testé ce papier, mais je le suppose assez encollé, donc 10 minutes est peut-être insuffisant pour l'assouplir à cœur. je laisse tremper le mien une nuit, puis empilé et mis sous presse (carreau de céramique de sol) il est bien au bout de 2/3 h. D'autres personnes empilent une feuille humide/une sèche et enferment le tas dans un sac plastique.
Avant utilisation, je le passe entre 2 buvards, pression au rouleau encreur. Il est recommandé de ne pas utiliser un papier trop humide avec les encres à l'eau mais, pour moi, l'encre Aquawash me semble mieux que l'encre Akua qui, lors de mon essai, a tendance à diffuser dans le papier et avoir un aspect terne, gris.
J'éviterais l'essuyage au sopalin, sauf pour les bords de la plaque, il est effectivement très difficile d'essuyer une plaque de rhénalon coupée au cutter (qq'un a-t-il un truc ?). Je te propose le papier d'annuaire, ou le papier de soie. La paume de la main avec blanc de Meudon essuyé sur le tablier est très bien, mais plus difficile à utiliser sur une plaque souple, pas pratique avec la plaque sur la table à encrer, on perd la finesse du geste.
Quant au poudrage… première fois que j'en entends parler. Je ne pose pas un doigt sur une gravure avant une douzaine d'heures, plus si fortement encré.
Théoriquement, une gravure se fait "sécher" polymériser le plus à plat possible. D'une manière iconoclaste, je le fais sur une table en la retournant régulièrement selon température et sècheresse de l'air. Normalement, au bout d'une semaine ou plus, on réhumidifieles épreuves, en allant de lon le papier du vaporisateur au trempage rapide puis, après détente du papier, mise sous presse entre buvards. Ceci est réalisé après polymérisation complète de l'encre. Le séchage à plat est facilité avec des papiers épais.

Où es-tu ? une personne du forum est peut-être proche de chez toi ?

http://sites.google.com/site/grifeblois/

jeanclaude

jeanclaude

Bonjour Mathias
Quelques préliminaires:
-Tu dis j'apprends tout tout seul avec les livres...On apprend beaucoup plus vite en se rendant dans un atelier en regardant et en posant des questions.
-Le papier Canson "édition d'art" n'est certainement pas le plus recommandé pour l'impression taille douce. Il faut un papier au contraire peu encollé, pour les débuts il faut au moins mettre toutes les chances de ton coté en prenant un bon papier cela élimine une partie des problèmes qu'on rencontre.
Par exemple le papier Hahnemühle 300g. Ce papier n'a pas besoin d'un long trempage, une demie heure suffit.
-Comme Pierre je ne recommande pas l'essuyage au sopalin qui de plus comporte des reliefs, particularité rédibitoire si on y réfléchit un peu.
Tu écris que tu es assez content du résultat mais que l'encre ne tient pas donc tu dois être plutôt mécontent du résultat de ta gravure c'est en effet assez frustrant!
-La spécificité d'une pointe sèche c'est l'exploitation de la retenue de l'encre par les barbes soulevées par la pointe, en débutant avec le plastique plutôt mou par rapport au cuivre cette particularité est plus difficile à utiliser.
- je répète ce qui a été dit maintes fois sur ce forum et ailleurs, les encres lavables à l'eau comme Charbonnel whashable ou Caligo ou Akua ne sont pas des encres à L'eau. Les nouvelles encres Charbonnel et Caligo sont des encres grasses traditionnelles contenant un émulsifiant qui permet leur désagrégation au contact du savon et de l'eau, quand à l'encre Akua elle est à base d'eau et d'huile de soja.
Pour ces différentes encres il faut en effet que le papier soit très peu mouillé quelquefois quasiment sec pour l'encre Akua, mais alors, particulièrement dans le cas de la pointe sèche il faut un papier souple très peu encollé.
Ces encres sont plus longues à sécher (à polymériser pour les encres grasses) que les encres grasses traditionnelles et à ce propos tu ne précises pas au bout de combien de temps après l'impression tu passes le doigt sur tes gravures. Une heure? deux jours?

Comme pour Pierre ton pb me surprend. Tu ne dois certainement pas tout nous décrire de ta procédure.

Enfin, quand on débute dans la gravure et l'impression et qu'on a de la littérature sur le sujet pourquoi commencer par un autre chemin que les pratiques et les matériaux éprouvés et classiques?
Ensuite, après avoir compris la pratique on a tout loisir de multiplier les variantes et les approches, plus libre aussi d'utiliser aussi d'autres matériaux, outils, équipements etc.
Je suis assez opposé aux ouvrages de vulgarisation qui décrivent des méthodes soit disant simples et économiques mais qui demandent un savoir faire passé sous silence.
Mathias il faut que tu refasses des essais plus systématiques et que tu décrives de près ce qui se passe.
bien amicalement
jean-claude

Mathias

Mathias

Bonjour,
Merci pour ces réponses.

Je vais tacher d'être plus précis dorénavant.

Je disais être assez content dur résultat sur le plan plastique, l'aspect du tirage, la profondeur des noirs, pas de bavure...sauf, cette histoire d'encre qui semble fragile. Pour être précis, en passant le doigt je récupère une trace légère, même après 3jours de séchage.
C'est sans doute lié à la qualité du papier, bon marché. Cela dit, avant de me lancer, j'ai fait des essais sur du BFK rives 210g et du Arche 88 300g. Sur ces essais, le problème est le même mais moindre. L'arche 88 est très absorbant, souple, et très long à secher. Quoiqu'il en soit j'essaierai le Hahnemuhle.

J'habite en pleine campagne, pour le moment je me débrouille tout seul parce que je n'ai pas le temps ni la possibilité d'aller dans un atelier. Mais j'aimerais bien!

pierre

pierre
Admin

Bonjour Mathias et Jean-Claude, et autres utilisateurs du plastique,

Pour l'Aquawash, merci de rappeler les termes exacts et non les raccourcis que nous employons saisissants d'inexactitude, Je ne sais pas si l'on a trouvé un autre nom pour l'encre à l'huile à l'eau…
Pour le plastique, je suis moins catégorique et je veux le défendre, en acceptant toutes ses limites.
J'ai une personne à l'atelier qui l'utilise depuis 6/7 ans et refuse de le quitter sauf pour du lino. Le rendu correspond au travail qu'elle effectue au crayon et autres techniques, il lui permet des découpes et recyclage de plaques pour impression en superposition de plaque. De toute façon, elle ne tire jamais plus de 5 épreuves pour n'en conserver qu'une ou deux. Par contre, je ne pense pas que son travail aurait la précision requise par Jean-Claude. Même si je peux présenter une gravure (précise) sur plastique de William Bouguereau lui-même ! (même si je pense que dans le cas présent ce soit un contretype dont j'accepte que l'original fut réalisé sur plastique).
Je parle pour un premier contact avec la gravure, en atelier.

Le premier avantage du plastique est sa facilité de mise en œuvre. Il permet de réaliser un travail en une séance avec tirage, d'avoir une approche du cycle complet, de voir les difficultés, mais aussi de voir un travail abouti qui peut se reprend vite pour un 2e tirage
son 2e avantage est de pouvoir travailler par transparence, pour les personnes qui ont besoin d'un modèle et cela retire le temps de report qui ne tient jamais suffisamment quand on met les doigts sur la plaque.
Le 3e avantage est con coût.
4e avantage, voir qu'une gravure ne se limite pas au 1er état, , il est facile de préparer un 2e état par adjonction, aplatissement ou écrêtement de barbes.
5e avantage pour lequel je suis mitigé, il permet de faire du monotype guidé ou de l'encrage peint facilement, mais c'est là un bon moyen pour refuser d'apprendre une technique correcte de tirage.
Pour se résumer, c'est un très bon moyen pour se lâcher, que la gravure n'est pas soumise qu'à un apprentissage lent, d'un procédé long et complexe. Qui se fera dans un 2e temps.

Le côté moins :
J'ai très régulièrement une personne qui met sa plaque côté encre du mauvais côté et qui imprime toutes les saletés du dos de sa plaque…
sa souplesse, et les barbes qui s'aplatissent vite. Une solution : ébarber comme un burin.
Le côté un peu mou des accroches d'encres.
La difficulté d'avoir un tirage constant.
le fait d'être transparent à l'essuyage, on cherche à effacer la trace qui est au dos, et on efface trop.
La quasi-impossibilité d'avoir des bords propres. je recommande de conserver un cadre vierge de 2 cm pour prise en main et essuyage des bords au tissu ou sopalin.

Je tiens à signaler pour les puristes que la cellulotypie est un procédé breveté SGDG par M. Émile Bayard, avant 1910, qui donnait des leçons de cellulotypie tous les samedis matins de 9 à 11 heures aux cours des arts de la femme au 132, rue du Montparnasse, Paris.

Lefranc et Cie commercialisait des celluloïds biseautés.

Je peux envoyer contre adresse mail les pdf de la brochure et le tarif Lefranc. Le texte est un bijou d'auto-promotion du début XXesiècle et développe tous les points positifs, laisse de côté les autres et oublie de dire qu'il faut retirer les barbes, ce qui semble évident pour les modèles présentés. Ils sont tirés par la maison Heuse, gravure héliographique, taille-douce et cellulotypie : "La Maison se charge de tous les tirages d'Amateurs".

Accessoirement, Charbonnel recommande un noir plus visqueux pour les pointes sèches. Mais la RSR s'essuie tout seul en 2 gestes, encore plus facilement en Aquawash qu'en traditionnelle.
Cherche peut-être, en anglais, des vidéos pour acquérir le bon geste. Est-il sur le DVD de la gravure non-toxique ?
Jean-Claude, as-tu des pistes ?

Bonne suite pour tes découvertes, et un passage par un atelier est à la fin un gain de temps, même si cela n'élimine pas toujours les déconvenues. Et je ne suis pas sûr que le forum, malgré la richesse de ses échanges, remplace les rencontres.

Nous utilisons l'Hahnemüle 300 g à l'atelier, très bon rapport qualité prix, et facilité de séchage, mais le faisons tremper plus longtemps, il est très encollé.

http://sites.google.com/site/grifeblois/

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum